[Sécurité Globale / Liberté] Manifestation festive et déterminée réussie ce samedi 16 janvier à Limoges

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Limoges ce samedi 16 janvier contre la loi Sécurité globale et son monde, cela malgré la très regrettable défection de dernière minute de certaines composantes du collectif Stop Sécurité globale. Beaucoup de personnes étaient descendues de différentes parties du Limousin avec banderoles et musique dont un train-Caddie de percussions bricolé avec ingéniosité.

Après quelques prises de parole le cortège s’est dirigé vers la place Denis-Dussoubs au son des tambours, saxophones, tuba, trompette, violon, et sous le regard d’un immense œil haut perché, symbolisant la surveillance généralisée qui se met en place. De nombreuses banderoles et pancartes rivalisaient d’invention dans les slogans : « Ton couvre-feu ne brisera pas nos ailes », « Arrêtez de tout interdire, on n’arrive pas à tout désobéir », « 2021 de bonnes révolutions », « Le ciel bleu pâle, nos rues bleu flic », « Sécurité globale, enfermement optimal », ou simplement « Pas content ». Un petit tour de la place Denis-Dussoubs et le cortège continue jusqu’à la place d’Aine où là aussi un tour complet est effectué pour ensuite se diriger vers la place de la Motte. Beaucoup d’énergie, de joie, quelques pétards et fumigènes, des masques festifs couvrent certains visages. Quelques panneaux publicitaires se confinent le long du parcours. On traverse le centre, le cortège a grossi depuis le départ, et on descend depuis la rue Haute-Vienne vers la mairie. Une partie des manifestants se stationnent sur l’esplanade de la mairie pendant que d’autres occupent le carrefour. Prises de parole, saynètes de théâtre, d’un côté, chants de lutte, percussions de l’autre, toutes les formes d’expression se côtoient dans la bonne humeur et le plaisir d’être là ensemble malgré l’ambiance mortifère qu’on nous assène quotidiennement. Et si les lieux culturels nous sont interdits la culture se fera dans la rue. Une excellente soupe bien chaude et de succulentes pâtisseries concoctées par la cantine du squat de sans-papiers de la rue de la Révolution, des jus de fruit, du café réchauffent les estomacs et les cœurs. Après une dernière mini-rave party amusante et jubilatoire la place se vide et les discussions continuent devant la mairie pour envisager la poursuite de la lutte. Cette journée aura prouvé qu’on peut se coordonner à travers tout le Limousin. Un bon espoir pour la suite des mobilisations. Et la suite c’est notamment samedi 30 janvier à Limoges. Alors dès à présent faisons tourner l’info pour être plus nombreux la prochaine fois.

Merci à La Bogue – site coopératif d’infos et de luttes en Limousin pour cet article et ces photos.