Archives de catégorie : Non classé

Mine de lithium dans l’Allier : le rapport qui dévoile une bombe toxique

Disclose – 23 nov. 2023 – Crimes environnementaux

Il y a un an, le gouvernement a annoncé l’ouverture, dans l’Allier, de la plus grande mine de lithium d’Europe. D’après un rapport inédit révélé par Disclose et Investigate Europe, le secteur, fortement contaminé à l’arsenic et au plomb, présente « un risque significatif pour l’environnement et la santé humaine ». Une véritable bombe à retardement passée sous silence par les autorités.

Roger Konaté est très fier de son système de pompage « fait maison ». D’un geste de la main, il désigne un tuyau qui, dans un imbroglio rafistolé, plonge dans le sol de son atelier pour rejoindre la source voisine. Pratique : de l’eau à volonté pour boire, se laver, arroser, abreuver sa chienne et ses chats. Il y a 10 ans, après la faillite de sa société de sécurité, le Marseillais de 56 ans a racheté « la maison, le ruisseau, le terrain pour 10 000 euros ! » Un bon plan trouvé sur le site de petites annonces, Viva street.

L’ancien patron fait la visite de son petit paradis avec le ravissement de ceux qui ont tout rénové de leurs mains. Autour de l’homme d’un mètre quatre-vingt-dix, des arbres, le bruit de l’eau et une végétation qui couvre des vestiges de l’ancien site minier du Mazet. Pendant plusieurs décennies, c’est ici, sur la commune d’Échassières, à la frontière de l’Allier et du Puy-de-Dôme, entre Montluçon et Clermont Ferrand, que les mineurs concassaient et nettoyaient le minerais. En 1962, à la faveur d’une baisse des cours, la mine a fermé, rejoignant environ 3 000 autres sites français. Une fois les galeries bouchées, les propriétaires sont partis, laissant les clefs à l’État. Ni l’un ni l’autre n’a pris la peine de dépolluer les lieux.

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Du sang sur le « Green Deal » ? Comment l’UE, sous prétexte d’action climatique, s’est mise au service des multinationales des mines et de l’armement

Publié le 7 novembre 2023

Derrière les beaux discours sur les besoins de minerais pour la transition énergétique, la loi européenne en cours de finalisation sur les matières premières critiques fait la part belle aux intérêts des géants des mines, de l’aéronautique et de l’armement. Une nouvelle étude de l’Observatoire des multinationales avec Corporate Europe Observatory met en lumière le lobbying agressif des industriels pour influencer le contenu de cette législation, jusqu’à l’amener très loin des objectifs climatiques affichés de l’Europe.

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Enquête Reporterre – L’exploitation minière assèche les pays pauvres »

Enquête — Mines et métaux
BMW et Renault impliqués dans un scandale écologique au Maroc

Des batteries de voitures électriques produites grâce à du cobalt issu de mines responsables, tel est l’argument de vente de BMW et Renault. Notre enquête au Maroc révèle une situation sanitaire et sociale désastreuse.

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Les voitures électriques assoiffent les pays du Sud

Pour extraire des métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au Maroc, au Chili, en Argentine… les mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.

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Écocides et paradis fiscaux : révélations sur les dérives du soutien européen à l’industrie minière

Cette enquête a été réalisée par Investigate Europe, un collectif de journalistes indépendant·es qui collabore avec des médias européens.

Enquête : Lorenzo Buzzoni, Manuel Rico et Pascal Hansens
Édition : Mathias Destal et Pierre Leibovici

https://disclose.ngo/fr/article/ecocides-et-paradis-fiscaux-revelations-sur-les-derives-du-soutien-europeen-a-lindustrie-miniere

Pour développer l’industrie des batteries électriques ou des éoliennes, l’Union européenne finance des entreprises minières au travers du programme Horizon. Une partie de ces fonds profite à des sociétés impliquées dans des catastrophes environnementales, voire, pour l’une d’entre elles, domiciliée dans un paradis fiscal.

C’est une immense tâche blanche, un entrelacs de tuyaux et de cuves, au milieu d’un écrin vert-bleu, à l’embouchure du fleuve Amazone, au Brésil. Ici, l’usine de la société minière française Imerys a laissé un souvenir amer aux communautés autochtones. En 2007, plusieurs dizaines de familles ont été contraintes à l’exil lorsque le leader mondial de la production de minéraux industriels a déversé 200 000 m3 de déchets toxiques dans les rivières alentour. Cadmium, baryum et autres métaux lourds cancérigènes se sont déposés au fond des cours d’eau dans lesquels puisent les populations, aux confins de la plus grande forêt pluviale du monde.

De l’autre côté du globe, dans le désert de Gobi, en Mongolie, Orano, (ex-Areva), exploite des gisements d’uranium. Cette fois, le géant français du combustible nucléaire est suspecté d’avoir injecté dans le sol « d’énormes quantités d’acide sulfurique », contaminant les eaux souterraines au strontium — mortel à très haute dose — et à l’arsenic, selon une enquête judiciaire mongole. « Moutons, chèvres, chevaux qui naissent handicapés, eau souterraine polluée, femmes qui font des fausses couches… » : l’association locale Eviin huch eh nutgiin toloo, interrogée récemment par Reporterre, énumère les conséquences sanitaires potentiellement désastreuses de l’exploitation d’Orano.

Plus loin au sud, près de l’équateur, l’île d’Halmahera, en Indonésie, fait face aux effets dévastateurs de l’exploitation récente de nickel, à Weda Bay, en partie détenue par le groupe métallurgique et minier français, Eramet. Là aussi, les terres sont détruites, et les populations autochtones déplacées. Sa filiale calédonienne, la société Le Nickel, est à l’origine d’une importante pollution au fuel constatée en avril 2023. Environ 6 000 litres de combustible se seraient échappés d’une conduite percée.

La mine de nickel de Weda Bay, en Indonésie- DR

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USINE DE GRANULÉS – RÉUNION PUBLIQUE – 30 OCTOBRE 2023 – GUÉRET

USINE DE GRANULÉS
INDUSTRIE ÉCOREPONSABLE ?

RÉUNION PUBLIQUE – 30 OCTOBRE 2023
19H SALLE DE LA MAIRIE DE GUÉRET

Intervenants :

Catherine Couturier – Députée de la Creuse

Vincent Magnet : Administrateur du RAF depuis 2015. Technicien forestier, il a travaillé au Parc Naturel Régional de Millevaches en tant que chargé de mission Eau. Il est membre fondateur de l’association Nature sur un Plateau qui décrypte les informations locales forestières, informe et mène des actions pacifiques pour mesurer les enjeux et provoquer le débat sur le territoire du Plateau de Millevaches.

Sylvain Angerand : Ingénieur forestier de l’ENGREF3 École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, désormais AgroParisTech (Institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement) Coordinateur des campagnes chez Canopée Forêts Vivantes.

Marie-Anne Guillemin : Administratrice d’Adret Morvan, membre de la coordination de SOS Forêt France.Droit public, ancienne journaliste et éditrice, aujourd’hui céramiste, Co-rédactrice pour la France Insoumise du livret thématique, “FORÊT : Respecter ce bien commun et ceux qui y travaillent”.

Vincent Sury : L’association SOS Forêt Dordogne est née de la rencontre de citoyens opposés aux pratiques de la sylviculture industrielle,soucieux de la préservation des paysages de forêt traditionnelle en Dordogne et désireux de promouvoir et participer à une gestion forestière respectueuse du vivant, de la biodiversité comme des conditions de travail des forestiers. Nous appelons de nos vœux la relocalisation de la filière bois au plus près des besoins locaux et nous nous opposons aux exportations de bois et à la mécanisation intensive de la sylviculture dite moderne.


Usine Biosyl et gestion durable des forêts est-ce compatible ?


Dans un contexte de sécheresse et de changement climatique intense où les indicateurs de
mortalité des arbres sont tous en hausse et où la capacité de la forêt à absorber les émissions
humaines de dioxyde de carbone s’effondre depuis une quinzaine d’années. Alors que la forêt
limousine est l’une des rares forêts française en bonne santé et qu’il serait opportun de la
protéger.
Il semble légitime de s’interroger sur le projet d’installation d’une troisième unité de production et sur son mode de gestion, à savoir l’utilisation de 80% d’arbres feuillus sur un rayon d’approvisionnement de 130 km.

télécharger le Programme de la réunion publique du 30 Octobre :


Méthaniseur industriel de Guéret : Réunion d’information

MARDI 24 OCTOBRE – 18h30 – Grande Salle de la Mairie de Guéret

Esplanade François Mitterrand

23000 GUERET Le tribunal administratif de Limoges s’est saisi du dossier. Une audience est en perspective.

Cette réunion publique a pour objectif de présenter les arguments des requérants et les suites juridiques possibles.

Suite au recours conjoint déposé le 19 février 2023  par France Nature Environnement Creuse, les mairies de Guéret et Bonnat et 14 riverains, 

le collectif CVMIE, les requêrants et leur avocat  dénoncent les carences, les approximations et les insuffisances du dossier de la SAS Biogaz du Grand Guéret.  

Le tribunal administratif de Limoges a clôturé le dossier d’instruction le 29 septembre 2023. La date de l’audience est attendue.

Ce méthaniseur, prévu dans la zone industrielle de Guéret, impacte de nombreuses autres  communes du fait de  son plan d’épandage :  St Fiel, St Sulpice le Guérétois, Bonnat, Bussière Dunoise, Glénic, Jouillat, Anzême, Champsanglard, et Ajain. 

Le collectif et les requérants restent inquiets de l’impact d’un tel projet pour l’avenir de notre agriculture extensive, des risques liés au fonctionnement de l’usine et à son approvisionnement en matière agricoles, ainsi que des risques de pollution des eaux, de l’air et des sols.

Les requérants demandent une annulation de l’arrêté préfectoral face à de tels manquements.

Cette réunion publique a pour objectif de présenter les arguments des requérants et les suites juridiques possibles « 

Nous vous joignons le flyer annonçant cette réunion et vous envoyons le lien vers l’interview de la présidente de France Nature Environnement par RPG

En savoir plus sur ce sujet :

https://notetonmethaniseur23.wordpress.com/

RPG REPORTAGE – réunion méthaniseur | Radio Pays de Guéret 96.5 fm | Radio Pays de Guéret (bandcamp.com)

Recherche de lithium à Vic-le-Comte, Parent et Coudes : population et élus s’inquiètent

France bleu Pays d’Auvergne – Juliette Micheneau – Mardi 26 septembre 2023

C’est avec surprise que les élus de Vic-le-Comte, Parent et Coudes, dans le Puy-de-Dôme, ont découvert que la société Sudmine avait déposé un permis de recherche de lithium et d’hydrogène natif sur leur territoire. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 9 octobre.

L’inquiétude monte à Vic-le-Comte, dans le Puy-de-Dôme, depuis que le maire a découvert, par une simple alerte Google sur le nom de sa commune, qu’un permis de recherche de mines de lithium et d’hydrogène natif avait été déposé sur son territoire. Un permis exclusif, baptisé « Vinzelle », demandé par la société Sudmine, basée dans le Loiret, et qui souhaite explorer un périmètre d’environ 5,9 km² s’étendant également sur les communes de Parent et Coudes (voir la carte).

Les élus ont donc écrit aux différents ministères : transition écologique, économie, industrie, s’interrogeant sur la méthode. « Il n’y a pas de volonté d’informer correctement les populations« , constate Arnaud Vergne qui a suivi le dossier pour la mairie de Vic-le-Comte.

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Pour lui, le dossier qui accompagne cette demande de permis de recherches offre peu de garanties. « On nous dit que ça va créer des emplois mais combien, est-ce qu’ils seront locaux ? On parle de trafic de poids-lourds, combien, sur quelle fréquence ?« 

Agricultrice à Lachaux, village sur le territoire de Vic-le-Comte, Amandine Gueguen s’interroge aussi. « On est sur une zone agricole protégée, donc surprise que ça concerne cette zone là et puis je suis maman, sur la commune on a cinq écoles, donc 1200 enfants, on peut se poser la question de leur devenir.« 

En cas d’exploitation : quelle méthode ?

Beaucoup s’interrogent aussi sur la méthode d’extraction de ce lithium en cas d’exploitation future. La société Sudmine explique qu’il s’agit pour le moment d’un simple « inventaire des ressources. » On parle ici de lithium contenu dans les nappes souterraines. Avant de pomper cette eau pour en extraire le minerai, Sudmine veut « connaître le fonctionnement de ces nappes et la concentration de lithium. » L’entreprise assure que tout forage viendrait plus tard, avec de nouvelles demandes d’autorisation et parle d’installations équivalentes à des forages d’eau.

Mais pour le moment, pas de quoi rassurer le SME, syndicat qui alimente le secteur en eau potable et s’inquiète de l’impact d’une telle activité sur la ressource, sachant que l’eau du robinet dépend elle aussi de ces nappes phréatiques proches de l’Allier.

Ce permis de recherches de mines est demandé pour 5 ans. Face à la surprise des élus locaux, la consultation publique a été prolongée. Les habitants peuvent donner leur avis, uniquement en ligne, jusqu’au 9 octobre.

Lire l’article sur francebleu.fr : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/recherche-de-lithium-a-vic-le-comte-parent-et-coudes-population-et-elus-s-inquietent-5901805

27 Aout 2023 – Un Dimanche pour Salau

DIMANCHE 27 AOUT 2023
UN DIMANCHE POUR SALAU

 
  VERSION EN LIGNE  
  [  
  Programme prévisionnel de la journée : A partir de10h 30 : Accueil : Pause café sous le chapiteau, échanges informels avec les représentants des associations, ballade pour les nouveaux.

12h-13h30 et plus… Restauration sur place la Popotte mobile-Buvette.

13 h30 -19h :
Présentation des luttes par les associations présentes, tables rondes et animations :

>Salau : les suites juridiques, l’eau, les grottes, le recouvrement des stériles

>Le cycle de vie linéaire et circulaire du smartphone

>l’alternumérisme, le low tech.. et leurs dérives  >proposition d’une alternative au projet départemental de création d’une « pénétrante » à l’entrée ouest de St-Girons >Atelier : » Des métaux, pas que dans les smartphones »  
  Associations présentes : >- Systex : Contre les projets de mines métalliques

>-La Ressourcerie du Haut Salat

>-La déroute des routes
>-Stop Gravières >-Comité Ecologique Ariégeois >-Protégeons la Vallée de la Haute Bellongue. >-Ecran Total
>-ANPER-TOS (Association Nationale pour la Protection des Eaux & Rivières Truites, Ombres,Saumon) >-Le Chabot

>-Les Soulèvements de la terre- Massat

 
Pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur adhésion !
  Adhesion 2023  
Ou par courrier (adhésion à prix libre) à l’adresse suivante :
Association S.M.S.-Mairie-Le Bourg
09140 COUFLENS

Systext : Reportages sur les réalités de l’après-mine en France

Depuis juin 2020, SystExt mène un projet d’étude qui souhaite mettre en exergue les réalités de l’après-mine en France métropolitaine. Dans ce cadre, une vingtaine d’anciens sites miniers dans une dizaine de départements ont été visités, afin de rencontrer des populations affectées ainsi que les autres acteurs concernés par les pollutions minières. SystExt revient sur ces territoires miniers au travers d’une seconde série de 6 reportages de terrain, étayés de recherches bibliographiques.

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques. Vous pouvez retrouver cette enquête de terrain au lien suivant.

Toutes les publications portant sur le projet Après-mine sont disponibles sur notre site internet.

Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Viviez dans l’Aveyron, ancienne usine métallurgique de zinc.

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Sur le territoire de Figeac-Planioles, une gestion inadaptée des sources de pollution depuis l’exploitation jusqu’à la réhabilitation

Cinquième volet de cette nouvelle série : Planioles dans le Lot, anciennes mines de plomb-zinc.

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Dans la vallée du Lot, la gestion des pollutions du secteur d’Asprières revient aux communes

Quatrième volet de cette nouvelle série : anciennes mines de plomb-zinc-argent du secteur d’Asprières, dans l’Aveyron et le Lot.

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Persistance des risques sanitaires et environnementaux à Pontgibaud, malgré d’importantes mesures de gestion

Troisième volet de cette nouvelle série : Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, ancien complexe minier et métallurgique de plomb-argent.

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Les populations du secteur de Saint-Martin-la-Sauveté confrontées aux carences administratives et juridiques de l’après-mine
Dépôt minier réhabilité au sein de pâtures

Deuxième volet de cette nouvelle série : Saint-Martin dans la Loire, ancienne mine de plomb.

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À Ternand, entre responsabilisation et abandon des victimes de l’après-mine
Maison installée sur dépôt minier, carreau de la mine de Ternand

Premier volet de cette nouvelle série : Ternand dans le Rhône, ancienne mine de plomb-argent.

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Haute-Vienne – Quatre nouveaux permis miniers : mobilisons-nous !

Juillet 6, 2023 – Par La Bogue

L’État a déjà octroyé trois nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) autour de Saint-Yrieix-la-Perche et est en passe d’en accorder un supplémentaire. Une consultation publique est ouverte mais ce n’est qu’un début.

Une ancienne demande de permis – dite de Bonneval -, portée par l’entreprise Cordier Mines d’un périmètre de 300 km2 touchant neuf communes du sud de la Haute-Vienne et une commune du nord de la Dordogne, s’est arrêtée début 2022 après une menace de sept ans sur la zone. Mais les prédateurs extractivistes ne lâchent pas l’affaire aussi facilement et quatre nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) ont été demandés sur des zones plus restreintes à l’intérieur de l’ancien périmètre.

L’État a déjà octroyé en octobre 2022 trois PERM à la Compagnie des mines arédiennes pour une durée de trois ans. Cette entreprise, dont le siège social est situé à Orléans, est en fait une filiale de la société canadienne Aquitaine Gold Corporation, connue en Bretagne sous le nom de Variscan Mines (projet heureusement enterré).

Une autre entreprise, Aurelius Ressources SAS, a aussi fait une demande plus récente concernant la zone du « Nouveau Bourneix » sur les communes de Ladignac-le-Long, Le Chalard et Jumilhac-le-Grand. Aurelius Ressources a également son siège social à Orléans et n’est qu’une filiale.

Sur la carte, vous pouvez voir actuellement les quatre zones concernées par les permis miniers en cours autour de Saint-Yrieix-la-Perche.

Elle est consultable sur ce lien : https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-pr-nouveau-bourneix-2022.

Depuis le 15 juin et jusqu’au 05 juillet 2023, une consultation publique concernant le PERM du Nouveau Bourneix est en ligne sur le site du gouvernement (en cliquant ici).

Vous pouvez y participer afin d’exprimer votre mécontentement par courriel à l’adresse :

consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr

Il est important pour nous de défendre nos campagnes face au risque de pollution minière que cela représente. La nature, l’environnement, les eaux et rivières sont exploités et saccagés pour des enjeux de développement technologique effréné. Les conséquences collatérales de nuisance écologique (pollution de l’air liée à la poussière, aménagement des routes, transports, nuisance sonore…) sont innombrables et modifieraient considérablement notre environnement.

A lire sur le même sujet :

PERM Nouveau Bourneix : Consultation publique en ligne jusqu’au 12 juillet

https://www.tf1info.fr/societe/video-minerais-la-ruee-vers-l-or-en-haute-vienne-ou-des-exploitants-esperent-ouvrir-des-mines-en-2035-2259025.html

Mines au Maroc : la sinistre réalité du «cobalt responsable»

Reporterre – Enquête — Mines et métaux

Par Celia Izoard et Benjamin Bergnes (photographies)

Pour leurs voitures électriques, Renault et BMW prétendent acheter du cobalt éthique. Dans la mine marocaine où il est extrait, les mineurs rapportent des conditions de travail catastrophiques pour leurs droits et leur santé.

Vous lisez la première partie de notre enquête sur les mines de cobalt au Maroc. La seconde est ici.


Agdez (Maroc), reportage

À 120 kilomètres au sud de Ouarzazate, bordée par les collines de l’Anti-Atlas, immensité aride où paissent de maigres chèvres, la route sert autant aux charrettes de foin tirées par des ânes qu’à la course des camions chargés de cobalt qui transitent vers Marrakech.

Debout, en casquettes et en tongs, ils sont un petit groupe à attendre le minibus pour aller prendre leur poste. Âgés de 20 à 40 ans, Osmane [*], Idir [*] et les autres sont mineurs de fond, employés en sous-traitance dans la mine de Bou-Azzer, filiale de Managem, grande entreprise minière du pays et propriété de la famille royale marocaine.

En langue tamazight, ils décrivent le boulot. Huit heures par jour, à 300 voire 500 mètres de fond, 20 minutes de pause à midi. Dans les galeries, ils poussent des wagons de minerai d’une tonne sur 1 à 2 kilomètres. Pour abattre le gisement, ils posent des explosifs à la main et, munis d’un marteau-piqueur pesant 25 kg, forent la roche dans un nuage de poussière.

Lire la suite sur https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable

Communiqué de presse | Pour une réelle gestion des risques associés aux pollutions minières en France métropolitaine

18 avril 2023 – SystExt et partenaires

Du 09 au 11 septembre 2022, SystExt a organisé un Forum citoyen de l’après-mine, réunissant des citoyens, des associations et des collectifs locaux ainsi que des élus concernés par des pollutions et dommages miniers en France métropolitaine. L’événement a notamment permis de dresser des constats et des recommandations prioritaires, objets du présent communiqué de presse. Les participants et tous les autres signataires appellent ainsi à : un changement d’approche dans l’évaluation et la gestion des risques sanitaires, l’augmentation des moyens humains et financiers alloués aux services en charge de l’après-mine, et la modification des lois et des réglementations en vigueur.

Anciens sites miniers en métropole | Création : SystExt · Mars 2023 · cc by-sa-nc 3.0

En France métropolitaine, plusieurs milliers de sites miniers ont été exploités pour des substances « métalliques » telles que le fer, le plomb, le zinc, l’étain, l’or, l’argent… ou encore pour l’uranium et le charbon. Ces sites comportent des sources de pollution (dépôts de déchets miniers, émergences minières, etc.) souvent mal connues. Elles peuvent générer des pollutions en métaux et métalloïdes, dont certains sont particulièrement toxiques pour la vie humaine ou tout autre forme de vie (plomb et arsenic, notamment). La contamination des milieux qui en résulte peut affecter la santé des personnes et mettre en danger leurs conditions de vie. Le nombre de victimes n’est pas connu, mais des milliers de personnes sont exposées de manière chronique aux polluants issus des activités minières.

Dans la plupart des cas, la responsabilité de ces sites miniers et de la gestion des risques sanitaires, environnementaux et sociaux associés (« l’après-mine ») relève de l’État. Cependant, il n’informe et ne prend en charge que trop rarement les populations concernées et les victimes. À l’inverse, il tend à faire peser les responsabilités sur les communautés locales et les personnes affectées.

Face à ces insuffisances, des actrices et acteurs concernés par les dommages de l’après-mine, à l’échelle locale ou nationale, se sont réunis du 09 au 11 septembre 2022 dans le cadre d’un forum citoyen. Les personnes alors présentes ainsi que tous les autres signataires de ce communiqué recommandent :

  • Un changement d’approche dans l’évaluation et la gestion des risques sanitaires. En effet, les méthodologies actuelles comportent des biais majeurs (en lien notamment avec la toxicité des métaux, la multi-exposition, la biosurveillance ou encore l’épidémiologie), ne permettant pas de prendre en charge ces problématiques efficacement ;
  • L’augmentation des moyens humains et financiers alloués aux services en charge de l’après-mine. Il est nécessaire que tous les anciens sites miniers fassent l’objet d’un diagnostic environnemental et sanitaire détaillé, et que les résultats associés soient communiqués dans les plus brefs délais. En effet, lorsque des études sont réalisées, il se passe fréquemment plus de trois ans entre leur commencement et la transmission des résultats aux personnes concernées. Ce délai est insupportable pour les victimes. Il est également impératif que des programmes de réhabilitation systématiques et homogènes soient réalisés, en anticipant la persistance des pollutions minières sur le très long terme ;
  • La modification des lois et des réglementations en vigueur. Actuellement, et en dépit des réformes en cours, les cadres législatif et réglementaire comportent des failles majeures. Ces dernières conduisent à une responsabilisation intolérable des victimes. Celles qui s’engagent dans des procédures juridiques sont soumises à des démarches épuisantes et sont le plus souvent déboutées. Il n’existe à ce jour aucun moyen d’obtenir réparation des préjudices subis. Cette situation doit cesser de toute urgence, les victimes doivent être reconnues et recouvrer des conditions de vie saines.

Mardi 18 avril 2023.

► Signataires

ADAMVM – Association pour la Dépollution des Anciennes Mines de la Vieille Montagne
ADEBA – Association pour la Défense de l’Environnement du Bassin et ses Alentours
AFVS – Association des familles victimes du saturnisme
Association de Protection des Rivières Ariégeoises « Le Chabot »
Association Gratte Papiers
Association Henri Pézerat Santé – Travail – Environnement
Association « la Mine » – Association des habitants du site des Mines de Pallières, Thoiras (30)
Collectif de défense des bassins miniers lorrains
Collectif Mines d’Uranium
CRIIRAD – Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité
Eau et Rivières de Bretagne
France Nature Environnement
Préservons la forêt des Colettes
Stop Mine Salau
Stop Mines 23
Stop Mines 87
SystExt – Systèmes Extractifs et Environnements
Treguennec, non à la mine de lithium

Audrey ANDRIEU ; Madeleine AUDOIR ; Sylviane AUMÔNIER ; Nathalie AUZANNEAU ; Cécile AUZENDE, Riveraine Salau ; Amélia AYORA ; Jean-Claude BAREILLE ; Françoise BARBERGER ; Nadine BONTEMPS ; Jamil BONTEMPS ; Max BRAIL ; Jean-Louis CALMETTES, Auteur de « Et au milieu coule du cadmium » – Autoédition – 2019 ; André CHARRIÈRE, Géologue ; Pierre COUTURIER ; Michel DELBOSC ; Henri DELRIEU ; Pascale DUPUIS ; Denis EIFLER ; Emmanuel FEYEUX, Victime de l’après-mine ; Jenoudin FIDAHOUSSEN ; Pierre GADIOLET ; Hélène GUILLON DAVELUY ; Bérangère LABALETTE ; Patricia LAEDERICH, Membre du Bureau collégial Préservons la forêt des Colettes – Chargée des relations presse ; Katia LANGS ; Jacqueline LHOMME LEOMENT ; Sandrine LONGIS ; Sophie LURIOT ; Jacques MAYER ; Alain MROZEK ; Frédéric OGÉ ; Aldéric PICHARD ; Cécile POULY ; Hervé PUJOL, Ingénieur de recherche CNRS (retraité) – Association Gratte Papiers ; Laurent RAMDANI ; Jacques RENOUD, Adjoint Commune de Couflens ; Benoît ROBERT ; Michel SALA, Député Gard ; Coralie SAVATTEZ, Victime de l’après-mine ; Marie-Anne SLUIS ; Philippe SPETZ ; Alexis THEYS ; Carole TOUBIN-PIGUET ; Marie-P. VAN CLEEF ; Steve VERNAY ; Samantha WOLTERS.

► Contacts Presse

Pierre LEBROU · Association SystExt · Association spécialisée dans les impacts humains, sanitaires et environnementaux de l’industrie minière et menant un projet d’étude sur l’après-mine en France métropolitaine · contact-apres-mine@systext.org
Emmanuel FEYEUX · Citoyen engagé, affecté par les pollutions de l’ancienne mine de plomb-argent de Ternand (69) · emmanuel.feyeux@gmail.com
Coralie SAVATTEZ et Steve VERNAY · Citoyens engagés, affectés par les pollutions de l’ancienne fonderie de plomb du secteur minier de Saint-Martin-la-Sauveté (42) · savattezcoralie@gmail.com et vernay.steve@orange.fr
Joop VAN HELMOND · Association pour la Dépollution des Anciennes Mines de la Vieille Montagne (ADAMVM) · Association mobilisée pour la dépollution des anciennes mines du secteur de Saint-Félix-de-Pallières dans le Gard (30) · contact@adamvm.fr
Josiane MADELAINE · Collectif de défense des bassins miniers lorrains · Collectif mobilisé pour la prise en charge des risques associés aux dommages des anciennes mines de Lorraine · collectif.minier@gmail.com
Pierre LAPALU · Association Stop Mines 23 · Association luttant contre l’implantation d’activités minières dans la Creuse (23) · contact@stopmines23.fr
Julien SYREN et Bruno CHAREYRON · Commission de Recherche et d’Informations Indépendantes sur la RADioactivité (CRIIRAD) · Laboratoire indépendant spécialisé dans les analyses de radioactivité et les impacts des mines d’uranium · julien.syren@criirad.org et bruno.chareyron@criirad.org
Dominique WILLIAMS · Eau et Rivières de Bretagne · Association de protection et de défense des milieux aquatiques bretons · d.m.williams@orange.fr
Annie THÉBAUD-MONY · Association Henri Pézerat Santé – Travail – Environnement · Association de soutien aux luttes sociales concernant la santé des personnes en lien avec le travail et l’environnement · assohp@gmail.com

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PDF icon Communiqué de presse du 18/04/2023

La clef des ondes – Pourquoi y a-t-il moins d’eau dans nos sols ?

Climat de Luttes 06/04/2023

Pourquoi y-a-t-il moins d’eau dans les nappes de surface, dans les nappes profondes, dans les zones humides ? Avec Pierre Becheler géologue et des collectifs en lutte contre les pompages industriels, les gravières ou pour protéger les zones humides, nous essayons de comprendre ce qu’il faudrait changer de toute urgence pour faire face, de façon solidaire, aux étés qui arrivent.
Photo de l'article: Pourquoi y a-t-il moins d'eau dans nos sols ?
De l’eau pas des puces

Le collectif STop Micro 38, enregistré à Melle lors de l’assemblée des comités locaux en lutte pour la protection de l’eau,se bat contre l’extension de l’entreprise STMicroelectronics en Isère qui promet de consommer l’équivalent du volume de la bassone de Ste Soline tous les 22 jours !

De l’eau pas des autoroutes

Le collectif Stop Gravières en Ariège se bat contre la multiplication de gravières qui défoncent les nappes phréatiques pour alimenter en cailloux sables et graviers les chantiers du BTP de la région Occitanie. On en parle avec Agnès, qui est ausssi bénévole pour la radio associative Radio Transparence, en Ariège.

La guerre de l’eau en Gironde

Pierre Becheler, géologue et pédologue, nous explique le fonctionnement des nappes, leurs mécanismes de remplissage et les différentes sources d’approvisionnement en Gironde et notamment sur la Métropole bordelaise. Un projet d’utilisation du champ captant du Médoc fait débat.

Quand protéger nos zones humides rime avec protéger notre liberté d’expression

Joëlle, présidente de l’APIEE, l’Association de Protection, d’Information et d’Études de l’Eau et de son Environnement dans les Deux-Sèvres. nous expose la nmission indispensable de son association mais aussi les menaces qui pèsent sur son activité en raison de l’application de la fameuse la loi contre le séparatisme dont nous avons parlé avec Vanessa Codaccioni (émission du 21 janvier).

Pour signer la pétition contre cette tentative de muselage de d’APIEE c’est ici et pour participer à la cagnotte c’est là

Information de l’AGAP

L’association girondine pour l’agriculture paysanne organise deux sessions de stage de 10 jours « De l’idée au projet », entre fin avril et début juillet 2023, à destination des porteurs de projet d’installation agricole souhaitant s’installer en Gironde. Il y aura 20 places, réparties en deux sessions, qui se tiendront simultanément, l’une sur le Libournais, l’autre sur Bordeaux Métropole. Cet accompagnement est financé par la Communauté d’Agglomération du Libournais d’une part et par Bordeaux Métropole de l’autre. Une participation de 100€ par personne pour l’ensemble de la session sera demandée. Pour tout renseignement complémentaire, contacter Marlène au 06 35 42 75 50 / 06 18 73 27 66

24/25/26 mars – Poitou – Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau

Manifestation –  10h – samedi 

Depuis un an, le mouvement parti du marais poitevin pour arrêter les méga-bassines a pris une ampleur retentissante par le biais d’une série de manifestations populaires et d’actions de désobéissance destinées à arrêter les chantiers en cours. Ces cratères géants d’une dizaine d’hectares, remplis en puisant dans les nappes phréatiques sont devenus le symbole d’une maladaptation au changement climatique. Ils incarnent le maintien coûte que coûte d’une irrigation excessive et d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.nes, détruit les milieux naturels et menace in fine les populations. A partir d’une série de nouvelles bassines projetées dans les Deux-Sèvres, ces infrastructures menacent de se répandre dans d’autres régions à grand renfort d’argent public.

Avec la mobilisation historique de Sainte-Soline, c’est à l’ensemble du pays et bien au-delà que se sont vus révélés les enjeux de l’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants, en pleine sécheresse systémique. Face à la détermination et au nombre chaque fois croissant de manifestant•es, le gouvernement n’a pour l’instant pour seule réponse que d’interdire, réprimer et annoncer à l’arrachée 30 nouvelles méga-bassines dans la Vienne. Mais de toutes parts, le dispositif bassine et ses protocoles prennent l’eau, de nombreux•ses acteurs•trices clés des territoires concernés – tout comme une partie croissante du monde paysan ou scientifique – le rejettent de plus en plus ouvertement.

Il faut maintenant faire en sorte que ce refus aboutisse. Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes. Cette manifestation aura de nouveau pour enjeu d’impacter concrètement les projets de bassines et leur construction, à Sainte-Soline, Mauzé-sur-le-Mignon ou ailleurs… Elle pourra se déployer aussi vers les lieux de pouvoir où ces projets sont échafaudés. L’appel à cette mobilisation est porté par un ensemble d’associations, syndicats, partis, ONG, fermes et collectifs… 

Que ce soit face à la réforme des retraites ou aux méga-bassines, il nous faut désormais faire primer la mise en commun et la solidarité, et mettre fin à la mainmise croissante d’une minorité sur les ressources vitales et les richesses. Puisque le gouvernement passe en force, puisqu’il y a plus que jamais urgence à protéger l’eau, les terres nourricières et à faire obstacle à la fuite en avant du modèle agro-industriel, nous ne doutons pas un seul instant être encore beaucoup plus nombreux⋅ses et tout aussi déterminé⋅es à nous retrouver le 25 mars.

Ce large rassemblement fera aussi la place à des temps de convergences pour construire d’autres projets de territoires ainsi qu’à de beaux moments de fêtes pour célébrer la résistance. 

Dans le sillage de la journée mondiale de l’eau du 22 mars et à l’occasion de cette manifestation, le Poitou sera aussi un lieu de convergence de délégations internationales venues de régions du monde en lutte pour la défense de l’eau et la protection des communs.

Nous vous appelons à faire connaître cette date partout et à mobiliser en ce sens. Des tournées d’information s’organisent en France et dans plusieurs autres pays jusqu’au 25 mars. Des convois paysans en tracteur et d’autres à vélo se mettent en place depuis diverses régions pour rejoindre la manifestation.

Nous sommes l’eau qui se défend ! No bassaran !

Toutes les infos : Bassines non merci.fr

Systext – Controverses minières · Meilleures pratiques et mine « responsable »

Lire l’article sur www.systext.org

En 2020, SystExt a débuté l’étude « Controverses minières – Pour en finir avec certaines contrevérités sur la mine et les filières minérales ». Une page dédiée au projet est disponible au lien suivant.

Le Volet 1 de l’étude a permis de démontrer que l’industrie minière repose sur un modèle intrinsèquement insoutenable. Il met également en évidence que, dans un contexte de diminution des teneurs et de raréfaction des gisements « facilement » exploitables, ce modèle sera inévitablement à l’origine d’une augmentation exponentielle de la consommation d’eau et d’énergie, ainsi que des impacts environnementaux et sociaux. Parallèlement, la production minière n’a jamais cessé de croître et a même connu une accélération depuis la fin des années 2000. Étant donné que les modèles de développement actuels s’appuient sur un recours massif en matières premières minérales, leur déploiement conduira nécessairement à une augmentation de la production métallique à des niveaux sans précédent.

Ces constats ont conduit à explorer des leviers de changement, permettant d’agir soit sur les pratiques minières, soit sur la demande métallique : (1) L’exploitation des ressources minières marines profondes ; (2) La limitation des conséquences environnementales et sociales de l’industrie minière par le déploiement de « bonnes » et de « meilleures » pratiques et la mise en place de mines « responsables » ; (3) L’instauration d’une économie « véritablement » circulaire par le développement de la récupération, de la réutilisation et du recyclage ; (4) La réduction de la demande en matières premières minérales. Dans le Volet 2, SystExt a donc souhaité approfondir ces leviers au travers de quatre tomes.

Le Tome 1, portant sur l’exploration et l’exploitation minières en eaux profondes, a été publié le 17 novembre 2022 : synthèse et rapport au lien suivant.

Le Tome 2, portant sur les meilleures pratiques et la mine « responsable », a été publié le 16 février 2023 : synthès et rapport disponible au lien suivant. À cette occasion, SystExt a organisé un webinaire de 18h30 à 19h30 avec le soutien de la Fondation Danielle Mitterrand, afin de présenter les résultats de cette étude.

► Présentation téléchargeable en cliquant sur l’image ci-dessous.

► Vidéo du webinaire disponible en cliquant sur l’image ci-dessous.

Résister à la monoculture minière. Retour sur la lutte de Skouriès en Grèce

Margot Verdier 26 janvier 2023

Derrière chaque éolienne, chaque panneau photovoltaïque, chaque voiture électrique, chaque data center se trouve une exploitation minière qui bouleverse les conditions sociales et écologiques des êtres peuplant le territoire où celle-ci s’établit. Le cas de la mine Skouriès, en Grèce, nous montre que les dommages infligés par la mine sont rendus indispensables par une politique promouvant certaines formes de vie au détriment d’autres.

« Ce projet est total, final. Nous sommes convaincus qu’il ne restera rien une fois le projet terminé. Il suffit de lire leurs études, les permis, etc. Le but de l’entreprise est de devenir l’unique activité économique de la région. Ils veulent être notre seule option. »

— Ellie, 21 juillet 2022.

La route construite par Hellas Gold s’achève à l’entrée de la mine. Skouriès, 21 juillet 2022, crédit : Margot Verdier

Du 15 au 24 juillet 2022, les opposant·es à la mine de Skouriès, dans la région de la Chalcidique en Grèce, organisaient le 9e camp contre l’extractivisme intitulé « 10 jours de lutte et de liberté ». Une centaine d’activistes se sont ainsi réunis autour de projections, d’ateliers et de débats pour partager leurs expériences et leurs réflexions. L’occasion de revenir sur l’une des luttes sociales qui a marqué l’histoire contemporaine de la Grèce.

Lancé au début des années 2000, le projet de mine à ciel ouvert de Skouriès prévoit la création d’une mine d’or et de cuivre, d’une surface totale de 55 km², creusée au cœur du mont Kalavos. La concession est attribuée à l’entreprise canadienne Eldorado Gold qui, pendant 20 ans, va extraire les résidus d’or que contient encore la mine (0,82 grammes par tonne de roche extraite) et d’autres minéraux. Les conséquences environnementales de cette exploitation inquiètent les habitant·es : destruction d’une partie de la forêt, redirection des cours d’eau et assèchement du mont Kavalos pour protéger la mine des inondations, pollution de l’air et de l’eau par le cyanure utilisé pour extraire l’or, acidification des eaux de drainage à cause de l’arsenic et du plomb rejetés par les roches fracturées, etc. Depuis 16 ans, les opposant·es se battent ainsi contre la destruction de leur environnement et pour la liberté de définir, elles et eux-mêmes, leurs modes de vie et de subsistance.

Source : Vasilios Melfos et Panagiotis Voudouris, « Map of Greece with the distribution of the most significant ore deposits » in Geological, Mineralogical and Geochemical Aspects for Critical and Rare Metals in Greece, revue Minerals 2(4), décembre 2012, p. 300-317. J’ai surligné le village de Skouriès et la ville de Thessalonique.

Lire la suite sur terrestres.org

Communiqué de presse |251 organisations de 29 pays appellent le gouvernement salvadorien à abandonner les charges contre les Défenseurs de l’Eau arrêtés le 11 janvier

20 janvier 2023-SystExt

Lire l’article sur www.systext.org

Le 11 janvier, sur ordre du procureur général salvadorien, la police a arrêté cinq éminents Défenseurs de l’Eau. Ils font partie des leaders de la campagne historique qui a conduit à l’interdiction de l’exploitation minière au Salvador en 2017 au nom de la protection de l’eau. Or, le gouvernement envisagerait désormais d’annuler cette interdiction. Selon les organisations de défense de l’environnement et des droits de l’Homme au Salvador, les arrestations servent un objectif politique, car elles visent à réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau et à démobiliser l’opposition communautaire dans un moment critique pour le pays. Avec 250 autres organisations internationales, SystExt apporte aujourd’hui son soutien à une déclaration commune demandant au gouvernement salvadorien d’abandonner les charges retenues et de les libérer de prison, dans l’attente de leur procès.

Organisations à l’origine de l’appel


► Télécharger en bas de page la déclaration originale en anglais et en espagnol, comprenant la liste des 251 signataires.

Le texte ci-après consiste en une traduction en français proposée par SystExt.

Washington, D.C. et San Salvador · Le 20 janvier, 251 organisations de 29 pays ont publié la déclaration suivante :

Le 11 janvier, sur ordre du procureur général salvadorien, la police a arrêté cinq éminents Défenseurs de l’Eau dans le nord du Salvador : Miguel Ángel Gámez, Alejandro Laínez García, Pedro Antonio Rivas Laínez, Antonio Pacheco et Saúl Agustín Rivas Ortega.

Ces personnes ont fait partie des leaders de la campagne historique et victorieuse qui a convaincu l’assemblée législative salvadorienne d’adopter à l’unanimité en 2017 une interdiction de l’exploitation minière « métallique », afin de sauver les rivières de ce pays. En 2009, l’Institute for Policy Studies (IPS) a récompensé la coalition que plusieurs de ces cinq hommes ont contribué à créer, la Table ronde nationale sur l’exploitation minière des métaux, en lui décernant le prix Letelier-Moffitt des droits de l’Homme.

Aujourd’hui, en partie à cause de son adoption peu judicieuse du bitcoin, le gouvernement salvadorien subit une énorme pression pour trouver de nouveaux revenus. Le gouvernement envisagerait d’annuler l’interdiction de l’exploitation minièreet d’autoriser cette activité nuisible à l’environnement. Les organisations de défense de l’environnement et des droits de l’Homme au Salvador ont déclaré que les arrestations servaient un objectif politique, car elles visent à réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau et à démobiliser l’opposition communautaire dans ce moment critique.

Les cinq hommes sont accusés par le procureur général du Salvador d’un meurtre présumé commis il y a plus de 30 ans, pendant la brutale guerre civile au Salvador, qui a coûté la vie à 75 000 personnes. Les victimes des crimes de cette guerre, au cours de laquelle une dictature soutenue par les États-Unis et des escadrons de la mort d’extrême droite ont tué des dizaines de milliers de personnes, réclament justice depuis des décennies. Le gouvernement actuel, cependant, a choisi de maintenir activement des décennies d’impunité. Plutôt que de mener des enquêtes ou de poursuivre les responsables des dizaines de cas de violations des droits humains et de crimes contre l’humanité commis par des membres de l’armée salvadorienne à l’encontre de la communauté de Santa Marta (notamment les meurtres du massacre de la rivière Lempa en 1980, au cours duquel 30 personnes ont été assassinées et 189 ont disparu), le gouvernement victimise à nouveau la communauté en ciblant ses dirigeants, qui se sont ouvertement opposés à ses politiques. Cela soulève la question de la véritable motivation du procureur général, qui semble tenter de réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau, qui plus est à la lumière de la campagne de l’administration actuelle pour criminaliser, persécuter et démobiliser ses opposants politiques.

Le mouvement salvadorien visant à l’interdiction de l’exploitation minière et les Défenseurs de l’Eau qui l’ont rendue possible ont été une source d’inspiration pour les communautés et la société civile à l’international. Au fil des ans, des centaines de groupes du monde entier ont travaillé avec les Défenseurs de l’Eau salvadoriens dans le cadre de la campagne victorieuse visant à sauver les rivières du pays des mines d’or toxiques.

Manifestation en faveur de l’interdiction de l’exploitation minière au Salavador en 2017 | © UpsideDownWorld · Avril 2017 · Lien de la source

Les organisations soussignées s’associent pour demander au gouvernement salvadorien d’abandonner les charges retenues contre les cinq Défenseurs de l’Eau et de les libérer de prison, dans l’attente de leur procès.

Ces organisations sont basées dans les 29 pays suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bolivie, Canada, Chili, Colombie, Équateur, Espagne, États-Unis, France, Guatemala, Inde, Irlande, Mexique, Nouvelle-Zélande Aotearoa, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, République dominicaine, Royaume-Uni, Salvador, Serbie, Suède, Suisse, Thaïlande.

PDF iconDéclaration originale en anglais et en espagnol · 20 janvier 2023